Vous le savez, au bureau, et plus largement sur tout lieu de travail, on ne parle pas que de business ! A priori, on parle de tout. Avec ses collègues voire avec sa hiérarchie, il n’est pas rare d’aborder des sujets personnels ou liés à ce qui se passe hors de l’entreprise. « T’as passé un bon week-end ? » formule entendue cycliquement un peu partout le lundi matin et qui génère des échanges sur la vie privée. Bien sûr, selon la proximité avec la personne qui nous pose la question, on sera plus ou moins bavard et précis dans nos réponses.
Et si l’on vous demande si vous avez vu le débat politique qui a peut-être eu lieu la veille au soir ? Et si on vous demande ce que vous pensez des derniers résultats annoncés ? Certes, vous avez la possibilité de répondre « non », même si vous avez vu le débat ou que vous ne pensez pas grand-chose des résultats… et vous coupez court ainsi à tout développement qui pourrait s’avérer être épineux. Mais si vous répondez autrement, attendez-vous à ce qu’on vous demande, en toute logique, de développer. Et là, les ennuis commencent… Ou peut-être pas ?
Ils ne sont pas nombreux, mais ils sont connus… les sujets qui fâchent… La religion et la politique en font partie. On le sait. On l’a éprouvé dans la sphère personnelle. Qui n’a pas connu ce repas ou cette réunion de famille qui avait débuté dans une atmosphère bon enfant et dont l’ambiance s’est nettement dégradée après des désaccords sur ces sujets sensibles ?
On finit même parfois par se résigner à ce que certains sujets devenus trop périlleux n’aient plus droit de cité, selon les personnes et les contextes.
Et dans l’entreprise, la politique, un sujet tabou ?
Après avoir sondé un certain nombre de personnes autour de moi et sur les réseaux sociaux, je suis bien obligé de constater que la balance pèse en faveur du fait qu’il vaut mieux éviter les sujets politiques dans le cadre professionnel.
Sur le plan légal, on le sait, il n’est pas interdit de parler de politique. Tout collaborateur a le droit d’évoquer sur son lieu de travail le sujet de son choix. Cela fait partie de la liberté d’expression et d’opinion, toutes deux incontestables.
En revanche, nul n’a le droit, quel que soit son statut, d’utiliser la sphère professionnelle à des fins de propagande ou de militantisme politique. Rangez vos tracts et vos banderoles !
Autrement dit, rien n’empêche d’affirmer haut et fort ses convictions, de critiquer ou d’encenser tel ou tel candidat, de dire pour qui on souhaite voter… ou pour qui on a voté !
Mais a-t-on intérêt à le faire ?
Le choix d’un candidat ou d’un parti a vite fait de vous ranger dans une catégorie aux yeux des autres.
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Publié par Frédéric Levy, Coach en communication relationnelle/ Formateur en prise de parole, sur Rhinfo.com