Street marketing: comment le rater de A à Z



Romain Zerbib


Le directeur marketing est bel et bien descendu de sa « tour d’ivoire », en témoigne les nombreuses opérations de Street marketing, ou marketing de rue et ça marche! Alors de quoi parle-t’on et comment rendre efficace ses campagnes? Voici 26 erreurs, oubli ou fausses idées sur le Street marketing, à ne pas suivre!…Et quelques conseils pour s’en prémunir.



A comme: Absence de ciblage. Le ciblage est incontournable. Il faut savoir à qui on veut s’adresser, qui on veut étonner ou émouvoir: quels clients, utilisateurs, prescripteurs… leur tranche d’âge, leurs hobbies, leurs caractéristiques, leurs valeurs, ce qu’ils apprécient le plus comme ton: humour, sobriété, jeu… Où les rencontrer en plus grand nombre, à quel moment à quelle occasion, à quelle fréquence.
 

B comme: Buzz inexploité. Les opérations de Street marketing bien réussie éveillent la curiosité, interpellent les individus, rendent sympathique la marque ou le produit. Favoriser la propagation de ces perceptions positives via les blogs, les réseaux sociaux ou You Tube est un plus. Ikea est un bon exemple.


C comme: créativité en berne. On peut penser que la rue et les espaces publics sont des lieux privilégiés où l’attention des individus est disponible et qu’il suffit de leur tendre un autocollant ou un gadget pour les intéresser. Or, il faut bien plus que cela pour « réveiller » l’attention de l’individu qui traverse la place en étant dans ses pensées ou l’adolescent qui discute avec ses copains sur son mobile… Créativité et innovation sont les atouts du Street marketing pour créer l’évènement ou la surprise, une vraie expérience client.


D comme: Distribution de flyers banalisée. Nombre de flyers distribués à la sortie d’un métro, d’un magasin ou en centre commercial sont sans signe particulier, ni accroche, ni look original. Que peut-on en attendre? Quel en est le retour sur investissement? Il est nécessaire de répondre à ces trois questions: Qu’est-ce qui nous assure que le lecteur va lire le prospectus, le garder et passer à l’action? Qu’est-ce que l’individu va garder en mémoire de notre produit ou de notre marque?  Qu’attend-on de cette opération, qualitativement et quantitativement?


E comme: Evènement non annoncé. Comme toute communication évènementielle, son annonce augmente son audience.


F comme: Flyer unique média. Le flyer, prospectus ou tract, est le média le plus utilisé en Street marketing, mais ce n’est pas celui qui attire le plus l’attention ni qui reste le plus dans les mémoires. Penser à s’approprier le mobilier urbain, comme la Fondation Abbé Pierre, mais aussi les murs, le sol, les échafaudages, les poubelles, les passages piétons, comme l’ont fait Wonderbra, Mr Propre et d’autres.


G comme: génération 11-19 exclusivement. C’est la génération réceptive à 100% aux actions de Street marketing, ils sont 100% de cette génération à sortir de chez eux tous les jours; 75% d’entre eux se rappellent un évènement quand l’opération a lieu dans un bar ou un restaurant. Mais le Street marketing ne leur est pas réservé: penser aux 85% des adultes qui sortent de chez eux chaque jour!


H comme: Hors budget. Si le street marketing n’est pas d’emblée inclu dans un plan de communication globale et multicanal, il est difficile de dégager un budget par la suite. Penser à son utilité dès le départ, par exemple, pour un lancement de nouveau produit ou service ou pour renouveler l’image de la marque.


I comme: Ignorance des interdits. Toute action sur la voie publique est règlementée. L’ordonnance préfectorale du 15/09/1971 interdit de distribuer ou jeter d’un véhicule des prospectus imprimés, objets divers, quel qu’en soit le but. L’arrêté du maire de Paris du 20/11/1979 interdit de déposer ou jeter sur tout ou partie de la voie publique ainsi que dans les édifices d’utilité publique, ou sur les bancs de promenade, tous papiers, imprimés, journaux, prospectus…

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Publié par Nathalie Van Laethem, Manager Offre et Expertise Marketing, sur Marketing-strategie.fr


Romain Zerbib