Par Olivier de MAISON ROUGE Avocat – Docteur en droit
Depuis au moins deux décennies, les enjeux et les perspectives économiques ont profondément et sans doute durablement changé. Les entreprises sont depuis lors confrontées à un redoutable contexte de guerre économique, dont le théâtre des opérations est devenu global. C’est un fait indéniable qui est désormais le marqueur essentiel de l’économie contemporaine. La crise de 2008 — que nous payons encore — a révélé les faiblesses d’une finance dérégulée, autant que les limites d’un système économique que l’Europe a adopté avec une légèreté blâmable.
Bien qu’étant en situation de paix apparente, il faut néanmoins admettre que si notre continent n’a plus connu de guerre armée, depuis 1945, peut-être faut-il s’interroger sur le visage même de la guerre. Sans nul doute une guerre économique s’est substituée, dans ce contexte, à la guerre conventionnelle. Cela permet de présupposer que la guerre est la grande affaire des hommes, et plus particulièrement des états, y compris sur le terrain économique.
En effet, il est patent que les structures étatiques participent depuis lors à une forme offensive de néoprotectionnisme souverain, par l’adoption de normes et réglementation restrictives, autant que par le choix d’une brutalité judiciaire ainsi que l’a illustré le démantèlement d’Alstom. Cela démontre en réalité un interventionnisme régalien en matière économique, loin du libre-échangisme et du « doux commerce » prôné par Montesquieu.
Bien qu’étant en situation de paix apparente, il faut néanmoins admettre que si notre continent n’a plus connu de guerre armée, depuis 1945, peut-être faut-il s’interroger sur le visage même de la guerre. Sans nul doute une guerre économique s’est substituée, dans ce contexte, à la guerre conventionnelle. Cela permet de présupposer que la guerre est la grande affaire des hommes, et plus particulièrement des états, y compris sur le terrain économique.
En effet, il est patent que les structures étatiques participent depuis lors à une forme offensive de néoprotectionnisme souverain, par l’adoption de normes et réglementation restrictives, autant que par le choix d’une brutalité judiciaire ainsi que l’a illustré le démantèlement d’Alstom. Cela démontre en réalité un interventionnisme régalien en matière économique, loin du libre-échangisme et du « doux commerce » prôné par Montesquieu.
Que faire ? s’interrogeait Lénine en d’autres circonstances.
Il convient dès lors de réfléchir en matière de rapports de puissance et stratégie, le tout participant à aux capacités d’intelligence économique permettant faire face, en termes de compétences commerciales, financières, sociales et fiscales, dans le cadre d’une lutte à laquelle les entreprises mondiales se livrent sur fond de mutation géopolitique et de transfert de leadership, ce que d’aucuns font mine d’ignorer par aveuglement volontaire.
Afin de répondre à ce défi, la doctrine d’intelligence économique et stratégique (IE), se veut un mode alternatif de lecture des signaux et de positionnement stratégique particulièrement nécessaire, sinon impérieux, institué au profit des acteurs et des décideurs économiques.
A ce titre, la réflexion doit être appuyée par une logistique institutionnelle et territoriale générée par un état stratège afin d’offrir un cadre favorable à l’affirmation de puissance économique des entreprises confrontées au changement de paradigme actuel. Pour cette école, le pouvoir public doit donc être tout à la fois un réceptacle et un tremplin au profit de la production nationale. Modestement, ai-je apporté une pierre à cette réflexion avec un bréviaire stratégique destiné à consacrer les permanences historiques et humaines des conflits économiques et à nourrir une pensée singulière pour affronter un avenir géoéconomique incertain.
Afin de répondre à ce défi, la doctrine d’intelligence économique et stratégique (IE), se veut un mode alternatif de lecture des signaux et de positionnement stratégique particulièrement nécessaire, sinon impérieux, institué au profit des acteurs et des décideurs économiques.
A ce titre, la réflexion doit être appuyée par une logistique institutionnelle et territoriale générée par un état stratège afin d’offrir un cadre favorable à l’affirmation de puissance économique des entreprises confrontées au changement de paradigme actuel. Pour cette école, le pouvoir public doit donc être tout à la fois un réceptacle et un tremplin au profit de la production nationale. Modestement, ai-je apporté une pierre à cette réflexion avec un bréviaire stratégique destiné à consacrer les permanences historiques et humaines des conflits économiques et à nourrir une pensée singulière pour affronter un avenir géoéconomique incertain.