Le ballet des FIFA World Cups : d’une aberration à l’autre

À peine la FIFA World Cup de 2022 terminée, la compétition suivante, qui se tiendra aux États-Unis, au Canada et au Mexique en 2026, est déjà au cœur de l’actualité autant sportive qu’économique et géopolitique. Comme pour le Qatar, des controverses commencent à poindre sur le caractère non-environnemental de la FIFA World Cup de 2026. Le choix de trois pays certes voisins, mais qui forment un vaste continent, pose le problème du coût écologique de longs déplacements de plusieurs milliers de kilomètres qui vont privilégier le transport aérien. Tout se passe comme si la FIFA agissait dans une sorte d’impunité environnementale, qui se confirme avec les choix relatifs aux tournois de 2030 et 2034. L’une des explications possibles est l’absence majeure d’un contre-pouvoir face à un organisme non étatique qui édicte ses règles du jeu sans jamais être contesté. La note de recherche aborde cette réalité qui pose le problème de la gouvernance du sport de haut niveau, et sa déconnexion récurrente avec des enjeux sociétaux et environnementaux de première importance.